La gestion des charges locatives est une composante clé dans la relation entre un propriétaire-bailleur et son locataire. Chaque année, le propriétaire doit procéder à une régularisation des charges locatives pour s’assurer que le montant payé par le locataire corresponde aux dépenses réelles engagées. En tant que cabinet d’expertise comptable spécialisé en location meublée non professionnelle (LMNP), LMNP.PARIS offre des conseils détaillés sur la régularisation des charges locatives pour aider les propriétaires à comprendre les implications fiscales et les démarches à suivre.
Dans cet article, nous explorerons en profondeur le concept des charges locatives, la procédure de régularisation, les obligations légales, ainsi que l’impact de cette régularisation sur la fiscalité des propriétaires en LMNP.
Qu’est-ce que la régularisation des charges locatives ?
La régularisation des charges locatives concerne l’ajustement annuel du montant payé par le locataire pour couvrir certaines dépenses liées au bien immobilier. Ces charges incluent des frais d’entretien des parties communes, des taxes locales, ou encore des services spécifiques comme l’ascenseur ou le chauffage. Cependant, ces dépenses ne sont pas fixes et peuvent varier d’une année à l’autre.
La régularisation vise à s’assurer que le locataire a payé, au cours de l’année, un montant correspondant à la réalité des coûts engagés par le propriétaire. En cas de trop-perçu ou de sous-estimation, il peut y avoir un remboursement ou un paiement complémentaire, selon le cas.
Types de charges locatives
Les charges locatives recouvrent plusieurs catégories de dépenses, réparties en charges récupérables et non récupérables. Voici un aperçu des charges couramment concernées par la régularisation :
- Charges liées aux parties communes :
- Entretien des espaces communs
- Nettoyage des parties communes
- Maintenance des équipements collectifs (ascenseurs, chauffage, etc.)
- Frais de gestion, comme le salaire du gardien
- Taxe d’enlèvement des ordures ménagères
- Charges liées à la consommation d’eau, d’électricité et autres services :
- Factures d’eau
- Factures d’électricité, lorsqu’elles ne sont pas directement payées par le locataire
- Assurances liées à l’immeuble (assurance habitation, etc.)
Ces charges sont dites « récupérables » lorsque le propriétaire a payé ces frais pour le locataire, dans le cadre de la gestion locative. Elles sont ensuite remboursées par ce dernier, soit sous forme de provisions mensuelles, soit par un paiement basé sur les dépenses réelles.
Le mode de calcul des charges locatives
Lors de la signature du contrat de bail, deux méthodes peuvent être choisies pour le paiement des charges locatives :
- Le paiement au forfait : Le locataire paye un montant fixe de charges, généralement calculé en fonction des charges de l’année précédente. Cette somme est ajustée annuellement. Si le locataire paie trop ou trop peu, aucune régularisation n’est effectuée en dehors des révisions annuelles du montant forfaitaire.
- Le paiement sur provision : Ici, le montant des charges est calculé selon le budget prévisionnel de l’immeuble ou en fonction des dépenses de l’année précédente. À la fin de l’année, le propriétaire procède à une régularisation en fonction des dépenses réelles engagées.
Qui est responsable de la régularisation ?
La responsabilité de la régularisation incombe au propriétaire-bailleur. C’est lui qui reçoit les factures des différents services et qui connait précisément les montants réellement engagés. C’est également lui qui devra faire le calcul annuel de la régularisation et informer le locataire du montant à payer, ou de la somme à rembourser.
La régularisation des charges locatives peut aller dans deux directions :
- En faveur du locataire : Si les provisions mensuelles payées par le locataire sont supérieures aux charges réellement engagées, le propriétaire doit rembourser la différence.
- En faveur du propriétaire : Si les provisions étaient insuffisantes pour couvrir les dépenses réelles, le locataire doit régler le solde restant dû.
Quand effectuer la régularisation ?
La régularisation des charges locatives doit être effectuée annuellement, à la suite de l’assemblée générale de copropriété, lorsque le décompte final des charges est disponible. En général, le propriétaire doit envoyer une lettre au locataire accompagnée de ce décompte afin de justifier la régularisation et de détailler les montants à payer ou à rembourser.
Il est conseillé de préciser dans le contrat de bail la date de régularisation des charges, ce qui permet de prévenir toute confusion et de faciliter les démarches administratives. De plus, cette mention dans le contrat permet au locataire d’effectuer une demande de régularisation s’il estime que celle-ci est tardive.
Le délai de régularisation des charges locatives
Le délai pour demander une régularisation est limité à trois ans. Cela signifie que, si une dette est constatée en novembre 2024, le propriétaire peut demander la régularisation jusqu’en novembre 2027. Au-delà de cette période, aucune action n’est possible, et le propriétaire pourrait perdre les sommes dues.
Il est important de ne pas attendre trop longtemps pour effectuer cette régularisation, car l’écart entre les provisions payées et les charges réelles pourrait s’accentuer avec le temps, ce qui compliquerait la situation financière des deux parties.
L'impact de la régularisation sur la fiscalité en LMNP
Lorsqu’un propriétaire en location meublée non professionnelle (LMNP) est soumis au régime réel d’imposition, il doit déclarer les loyers et les charges perçus. Dans ce cadre, les charges récupérables sont des éléments importants à prendre en compte. Cela inclut les charges de copropriété, l’eau, l’électricité et autres frais, qui peuvent être déduits des revenus locatifs.
Il est essentiel que les propriétaires en LMNP n’oublient pas de comptabiliser la régularisation des charges locatives, qu’elles soient en faveur du locataire ou du propriétaire. Ces régularisations doivent être intégrées dans les déclarations fiscales annuelles pour éviter tout risque de redressement fiscal.
Que faire si la régularisation est tardive ?
Si une régularisation des charges locatives est effectuée tardivement, tant que le délai de trois ans n’est pas dépassé, il est toujours possible de récupérer les montants dus. Cependant, un étalement des paiements peut être demandé par le locataire si la somme à régler est trop élevée.
Si ce délai est expiré, aucune réclamation ne pourra être faite. Il est donc primordial pour le propriétaire de bien gérer la régularisation des charges locatives et de respecter les délais pour éviter de perdre des montants importants.
Régularisation après le départ du locataire
La régularisation des charges locatives est toujours possible après le départ du locataire, tant que le délai de trois ans n’est pas écoulé. Il est donc conseillé aux propriétaires de conserver les coordonnées de leurs anciens locataires, afin de pouvoir effectuer toute régularisation nécessaire même après leur départ.
Conclusion
La régularisation des charges locatives est un aspect fondamental de la gestion locative, qui garantit une répartition équitable des dépenses entre le propriétaire et le locataire. En tant que propriétaire en location meublée non professionnelle (LMNP), il est important de bien comprendre le fonctionnement de cette régularisation, de respecter les délais légaux et d’intégrer les charges récupérables dans votre déclaration fiscale. Pour toute question ou assistance dans vos démarches fiscales et comptables, n’hésitez pas à consulter LMNP.PARIS, votre expert comptable spécialisé en location meublée non professionnelle, pour vous accompagner dans la gestion de vos charges locatives et optimiser vos revenus locatifs.