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Faut-il opter pour le forfait de charges en location meublée ?

Sommaire

La location meublée offre aux propriétaires la possibilité de récupérer les charges relatives à l’occupation du logement auprès de leurs locataires. Deux options sont alors envisageables : la provision sur charges, aussi appelée charges réelles, et le forfait de charges. Ces deux méthodes présentent des avantages et des inconvénients spécifiques, et cet article vous aidera à mieux comprendre ces alternatives pour faire le meilleur choix pour votre activité de location meublée.

Comprendre les charges récupérables en location meublée

En location meublée, les charges récupérables concernent une partie des dépenses liées à l’occupation du logement et à l’entretien des parties communes. Ces charges peuvent être transférées au locataire selon la méthode que le bailleur choisit. Il est donc essentiel de bien comprendre comment fonctionnent ces deux approches.

Provision sur charges

La provision sur charges est le mode de récupération le plus courant, détaillé dans l’article 23 de la loi du 6 juillet 1989. Cette méthode consiste à fixer une provision mensuelle de charges à payer par le locataire en plus du loyer. Souvent, les annonces de location affichent un loyer “charges comprises”, incluant cette provision.

Chaque mois, le locataire verse cette somme avec son loyer, et une régularisation annuelle est effectuée pour ajuster les montants payés aux dépenses réelles. En fin d’année, le bailleur communique au locataire un décompte des charges, précisant la nature des charges et leur répartition.

Forfait de charges

Introduit par la loi ALUR du 24 mars 2014, le forfait de charges, encadré par l’article 25-10 de la loi du 6 juillet 1989, est réservé aux locations meublées. Dans cette approche, le locataire verse un montant fixe, sans régularisation annuelle. Ainsi, le bailleur ne pourra ni réclamer de complément si les charges réelles excèdent le forfait, ni rembourser le locataire en cas de trop-perçu.

Qui doit payer les charges en location meublée ?

En location meublée, les charges sont à la charge du locataire pendant la période de son occupation effective. Le bailleur ne peut donc exiger le paiement de charges après la fin du bail. Lorsqu’un locataire quitte les lieux, la provision sur charges est calculée au prorata du temps d’occupation.

Le cas du départ anticipé du locataire

Le locataire doit payer le loyer et les charges pendant toute la durée du préavis, même s’il quitte le logement plus tôt, à moins que celui-ci soit reloué avant la fin du préavis. En revanche, si le congé est donné par le propriétaire, le locataire ne sera redevable des charges que pour la période occupée.

Comment choisir entre forfait de charges et charges réelles ?

Pour choisir entre le forfait de charges et la provision sur charges, il est utile de considérer les avantages et inconvénients de chacune.

Avantages et inconvénients de la provision sur charges

L’option des charges réelles offre une transparence accrue, le bailleur étant tenu de fournir un décompte annuel. De plus, le bailleur est assuré que les charges récupérables seront couvertes par le locataire. En contrepartie, cela impose une certaine rigueur administrative et des échanges réguliers entre les parties pour la régularisation annuelle.

Un autre inconvénient est le risque de résistance du locataire lors de la régularisation, surtout si un ajustement important est requis. Il est donc recommandé de fixer une provision en accord avec les dépenses passées, en tenant compte des variations pour minimiser les écarts.

Avantages et inconvénients du forfait de charges

La principale force du forfait de charges réside dans sa stabilité : ni le propriétaire ni le locataire ne subiront de fluctuation de montant. Cette méthode allège également la gestion pour le bailleur, en supprimant la régularisation annuelle. Cependant, elle expose le propriétaire à un risque financier si le forfait fixé est insuffisant pour couvrir toutes les charges. Afin de minimiser ce risque, il est important de fixer un montant réaliste, non disproportionné par rapport aux charges réelles.

En cas de sous-estimation du forfait, une révision annuelle est possible, sous réserve que cette possibilité soit mentionnée dans le bail, pour ajuster le montant du forfait aux charges réelles.

Que comprend le forfait de charges ?

Le forfait de charges couvre des dépenses précises, encadrées par la loi, qui répartit les charges récupérables en sept catégories principales :

  • Ascenseurs et monte-charges
  • Eau froide, eau chaude et chauffage collectif
  • Installations individuelles
  • Parties communes intérieures
  • Espaces extérieurs
  • Hygiène des lieux
  • Équipements divers

Les charges forfaitaires doivent être raisonnables et calculées sur la base des données des années précédentes pour éviter tout désaccord potentiel entre le propriétaire et le locataire.

Fixer le montant des charges en location meublée

Le montant des charges en location meublée, que ce soit sous forme de provision ou de forfait, doit être justifié par des données concrètes. Selon la loi du 6 juillet 1989, les demandes de provision doivent se baser sur les résultats des années précédentes, notamment pour les copropriétés. De la même manière, le forfait de charges ne peut pas excéder de manière démesurée les charges réelles supportées par le locataire actuel ou précédent.

Prévention des conflits par une bonne communication

Pour éviter des malentendus, il est conseillé de détailler les charges dans le bail et de justifier les montants avec des documents fiables, particulièrement dans le cadre d’une provision sur charges.

Que faire en cas de conflit ?

Des désaccords peuvent surgir concernant le montant des charges ou leur régularisation une fois le locataire parti.

Conflits sur le montant des charges

Dans le cas d’un forfait de charges jugé disproportionné par le locataire, celui-ci peut contester le montant auprès de la commission départementale de conciliation. Pour la provision sur charges, le locataire est en droit de demander un décompte précis justifiant les montants réclamés. Le bailleur doit donc pouvoir justifier les charges par des documents fiables, comme les dépenses des années précédentes.

Conflits sur la régularisation après le départ du locataire

Si le locataire quitte le logement avant la régularisation annuelle, il peut être difficile pour le bailleur de récupérer un complément de charges. Pour pallier ce risque, il est possible de retenir jusqu’à 20 % du dépôt de garantie pour couvrir les charges locatives. Ce montant doit ensuite être ajusté en fonction des dépenses réelles lors de la régularisation.

Cette retenue permet de sécuriser le paiement des charges, mais elle peut être mal perçue par le locataire, d’où l’importance de maintenir une bonne communication et de procéder à cette retenue de manière transparente.

Conclusion

En définitive, le choix entre provision sur charges et forfait de charges dépend des priorités de chaque bailleur. La provision sur charges offre une gestion plus transparente et adaptée aux variations de charges, tandis que le forfait assure une gestion simplifiée, sans régularisation annuelle. Il est crucial d’analyser ses besoins et d’évaluer les charges annuelles pour sélectionner l’approche la plus avantageuse.

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